
Abou Diarra est un joueur de n’goni. Formé par “ Vieux Kanté “ un maître de Kora , aveugle de son état. Abou Diarra a parcoura à pied pendant plusieurs mois, les routes d’Abidjan-Bamako-Conakry… accompagné de son seul instrument. Sa musique parle du voyage, de l’exil, du mouvement… Fasciné par le blues, le jazz, le reggae, il explore et cherche des harmoniques hors des gammes traditionnelles en ajoutant des cordes à son instrument. Nicolas Repac, compagnon de route d’Arthur H et arrangeur de son dernier album, Koya, a su dynamiser la musique d’Abou Diarra sans jamais la trahir ou la dénaturer.
Abou Diarra, superbe chanteur, est avant tout un virtuose du n’goni (2), cet instrument qui ressemble à une kora mais avec plus de cordes, jusqu’à 14 (!), dont il joue à la Hendrix, dans le dos. Ses belles chansons traditionnelles, arrangées comme il se doit pour orchestre électrique, me font penser encore une fois qu’on ne dira jamais assez tout ce que les musiques africaines longtemps méprisées par la colonisation ont apporté au patrimoine de l’humanité.